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Le rassemblement au grand jour des opprimés contre leurs oppresseurs

dimanche 8 décembre 2019, par LA SOCIALE

L’heure a sonné. La gigantesque mobilisation du 5 décembre et ses suites plus ou moins prévisibles indiquent que la question de la liquidation du macronisme est à l’ordre du jour. Avant son élection, Macron avait prévenu : pas de recul, pas de compromis. Il est mis en place par le bloc des classes dominantes dans le but d’aller jusqu’au bout du programme commun du capital financier et du saint des saints de l’État bourgeois, l’inspection des finances, un programme qui se résume d’une seule phrase : en finir avec l’État social, modèle 1945 ainsi que l’avait dit l’ancien dirigeant de la CFDT, Denis Kessler.

La seule force de Macron, c’est la confiance que lui accorde le « bloc élitaire » (cf. Jérôme Sainte-Marie) pour mener à bien cette tâche sur laquelle tous ses prédécesseurs s’étaient cassé les dents. S’il doit reculer et différer l’offensive, le macronisme est virtuellement mort. Tout va donc se jouer dans les jours qui viennent. Soit le mouvement cale, et alors Macron trouvera une issue, soit le mouvement se développe suivant une ligne semblable à celle de 1995 et alors la situation de Macron sera celle de Chirac à la fin 1995 et le quinquennat s’il se termine se terminera dans la débandade, débandade d’autant plus rapide que le soutien populaire de LREM n’existe pas, que LREM n’est pas un parti et que la soumission des médias ne suffira pas à rétablir le prestige flétri du chef.

Une seule tâche incombe à tous ceux qui veulent agir : développer la grève, faire que cette grève soit vraiment la grève générale avec un seul mot d’ordre : retrait inconditionnel du projet de loi sur les retraites. S’il faut négocier, c’est seulement sur la base de ce retrait et rien d’autre. Le projet Macron/ Delevoye n’est ni négociable, ni amendable. La seule négociation possible porte sur la récupération des acquis détruits par les précédentes réformes des retraites le retour aux 60 ans et aux 37,5 annuités et la défense du pouvoir d’achat des retraités, mis à mal par Macron.

Certains disent : « il faut installer le mouvement dans le durée ». Radicalisme de pacotille : installer le mouvement dans la durée, ce sont les grèves « saute-mouton » jusqu’à ce que mort du mouvement s’ensuive. C’est tout ensemble qu’il faut frapper et sans tergiverser, sans compromis foireux. Dans notre histoire, cela a un nom glorieux : grève générale ! Le rassemblement au grand jour des opprimes contre leurs oppresseurs, pour pourtant un coup décisif à l’adversaire. Le gouvernement vacille. La victoire est possible et si nous gagnons sur les retraites tout l’édifice du « bloc élitaire » s’effondrera. Bien creusé, vieille taupe !