Les dernières élections législatives ont donné suite à un scénario bien rôdé dont le dénouement pour ses auteurs est pathétique. Le « nouveau front populaire », Jean Luc Mélenchon en tête, a appelé au second tour à voter pour les candidats « renaissance » pour battre le RN. Conséquence, les Darmanin, Borne, Bergé, Cazeneuve, et quelques autres ont été élus par la gauche, comme leur patron Macron l’avait été il y a deux ans aux élections présidentielles. Du coup, le président de la république, qui était destiné au naufrage, se sent pousser des ailes. Le voilà qui décide qui est digne et qui ne l’est pas, rejetant dos à dos le RN et LFI pour tenter de reconstituer un « bloc central » en perdition.
La gauche masochiste, décidément ça existe ! Masochiste et pour reprendre l’attribut réservé durant des années au camp adverse, la gauche « la plus con du monde » aussi qui reçoit ce qu’elle mérite, ce qu’elle a elle-même provoqué, ce qu’elle a mis en oeuvre.
N’ayant plus aucun repère de classe, elle est incapable de comprendre les motivations d’un électorat qui fait du RN le premier parti de France, certes avec moins de députés que les sondages prévoyaient, mais tout de même avec le double que dans la législature précédente et avec plus de 10 millions de voix. Le RN est le premier parti ouvrier de France. La gauche voit le fascisme en marche alors qu’il s’agit de la détresse, du désespoir, du produit des trahisons multiples, et aussi du fameux « front républicain » remis au gout du jour.
Le RN à éradiquer donc, et pour cela Renaissance à soutenir, voilà la position du nouveau front populaire qui se retrouve le bec dans l’eau. Mais quelles sont les différences entre l’un et l’autre ?
Le RN et Renaissance sont frères jumeaux, et le soutien à l’un pour battre l’autre ne sert qu’à éviter la véritable discussion politique qui devrait contraindre chacun à tirer son bilan, à éclairer ses propres responsabilités, à exposer ses propres positions.
Comme les partis qui composent le « nouveau front populaire », RN et « Renaissance » sont partisans de l’union européenne ce qui d’ailleurs les alignent l’un et l’autre sur des positions assez proches concernant les sujets qui touchent les Français, les salaires, le Smic, la fonction publique et les fonctionnaires, les services publics, toutes les questions importantes… La position de l’un vaut bien celle de l’autre.
Sur les institutions anti démocratiques de la 5è république, l’un se confond avec l’autre Et sur la guerre en Ukraine, l’un et l’autre se retrouvent avec les partis du nouveau Front populaire pour soutenir « l’économie de guerre » et le soutien à Zelensky derrière l’OTAN.
Alors pour justifier l’appui donné à Renaissance contre « la volonté majoritaire, Macron dégage »
le « nouveau front populaire » fait appel à ce qui devrait servir de marqueur du RN et le ranger définitivement dans le camp du fascisme.
> La sécurité d’abord… Mais la gauche ferait bien d’y réfléchir à deux fois. C’est parce qu’elle a abandonné toute politique dans ce domaine que le RN a pu s’en saisir et entrainer avec lui. Et puis, nul n’a oublié que c’est Macron et personne d’autre qui au nom de la sécurité a fait tirer sur les Français du temps des Gilets jaunes.
> L’immigration aussi. Même causes, mêmes effets. Thème cédé au RN, celui-ci apparait seul un tant soit peu sérieux pour traiter ce qui ne relève pas de fantasmes, mais bien de réalités. (voir ci contre : « L’immigration, réalité, causes et solutions »
Par sa politique de soutien aux candidats macronistes, les partis qui composent « le nouveau front populaire », de LFI aux verts en passant par le PS ou le PCF, sans oublier le NPA, s’opposent en réalité à la volonté majoritaire, « chasser Macron », en lui offrant un répit inespéré…
Jacques Cotta
Le 16 juillet 2024
Messages
1. Macronisme et Lepénisme, deux faces de la même médaille !, 17 juillet 2024, 17:50
Bravo !
Vous avez tout dit sur ces 3 groupes d’imposteurs qui ont le même dénominateur. Ils soutiennent tous les 3 le maintien de la France dans l’UE, l’Euro, Schengen, (voire l’OTAN avec leur soutien imbécile à l’Ukraine).
En clair ils ont renoncé tous les 3 à la Souveraineté nationale (donc populaire) sans laquelle il ne peut y avoir de démocratie.
En effet, les représentants élus du peuple ne possèdent plus qu’une souveraineté limitée (oxymoron !), ce qui les empêche de voter des lois importantes pour le pays que leurs électeurs souhaitent voir appliquer car elles risquent immédiatement la censure sans appel du Conseil constitutionnel, au prétexte qu’elles ne sont pas conformes au Droit "européen".
Malgré les apparences la France a cessé à bas bruit d’être un État souverain et ce depuis que ses dirigeants successifs ont accepté qu’elle se transforme, par petites touches régulières, en une simple province de l’UE !
Mais chut, le Peuple ne doit pas en être informé afin qu’il continue à voter pour des partis fantoches de Droite (extrême ou non) et de Gôche qui participent à le berner !
2. Macronisme et Lepénisme, deux faces de la même médaille !, 19 juillet 2024, 09:01
Je nuancerai le propos en citant Christophe Guilluy,la France périphérique – donc des petites villes, des villes moyennes, des zones rurales – allait venir un mouvement. évidemment lié à la situation économique, mais aussi à la situation sociale et à la situation culturelle. Ce mouvement s’est enclenché. Il est aujourd’hui autonome et agit depuis plus de trente ans dans une logique de coups de boutoir : le referendum de 2005, les Gilets jaunes, aujourd’hui le vote Rassemblement national."
"Si le vote Rassemblement national a un nom, c’est donc celui d’un outil, d’un instrument, d’un marteau (pour reprendre une rhétorique communiste) qui permet à la société ordinaire de dire : « j’existe ». Ce n’est rien de plus que cela, mais c’est déjà beaucoup."
"Face à cela, les adeptes du barrage, aujourd’hui baptisé “front républicain”. ...C’est une fuite en avant, un “sauve qui peut” qui commence à sentir le pourrissement. Je vois en la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron un effet de cavalerie, comme on dit en finance ou en comptabilité : tout et n’importe quoi sera bon pour essayer de sauver une majorité relative. Sauver sa peau, ses postes, sa position de classe, son patrimoine. Bref, c’est un sauf qui peut, mais c’est un sauf qui peut qui imprègne de moins en moins".La raison est selon moi un événement capital, fondamental, structurant de toutes les démocraties occidentales et de tout l’Occident. Et, si on tire le fil, c’est ce qui explique aussi l’effondrement de l’Occident : l’autonomisation culturelle des gens ordinaires et de la majorité ordinaire. C’est-à-dire que ceux-ci suivent de moins en moins les consignes de vote des partis"Par ailleurs, et mieux encore, les médias, les journalistes, la presse, les débats politiques sont toujours moins écoutés. Au grand dam de l’intelligentsia, nous avons donc une majorité ordinaire qui pense par elle-même. À rebours du « monde des intelligents », ces intellectuals-yet-idiots dont parle Nassim Nicholas Taleb, qui considèrent que parce qu’ils ont un diplôme, ils réfléchissent et ont forcément raison contre la masse… C’est une rhétorique pitoyable dont il vaut mieux, je pense, rire."Ces “idiots intelligents” n’ont pas compris l’événement fondamental pour l’Occident qu’est l’autonomisation des gens ordinaires.
Il y a moins de distance culturelle entre un mélenchoniste parisien et un macroniste parisien qu’entre un mélenchoniste parisien et un électeur populaire de la Creuse. " : Déjà, précisons que le macronisme n’est pas une réelle idéologie : ce n’est qu’un opportunisme du moment, des élites, de la technostructure et des classes supérieures. C’est la transcription politicienne d’une convergence d’intérêts de classe. Le macronisme est aussi peu solide que la société liquide qu’il appelle de ses vœux." : Le succès du Rassemblement national n’a rien à voir avec ses leaders. Il doit sa popularité au fait que les gens ordinaires identifient ce parti comme étant le parti opposé au système par excellence. De la même manière que la classe ouvrière britannique s’était servi du Brexit, non pas parce qu’elle avait une synthèse de ce qu’était réellement l’Europe, mais parce que voter pour le Brexit, c’était avant tout voter contre le système. C’est bien dans ce sens-là qu’il faut comprendre le vote Rassemblement national.
Mais bien évidemment, plus un parti monte, plus il parvient à capter des parts larges et diverses de l’électorat. C’est pour cela que le RN grignote un petit peu du côté des retraités ou des CSP+, par exemple – même si cela reste minoritaire dans ces catégories pour le " Christophe Guilluy Front Populaire 9.07.24 Im me semble que nous devons réfléchir, essayer de comprendre ce vote des classes populaires et moyennes pour le RN, si nous voulons les reconquérir, la raison d’être de la gauche c’est changer la société capitaliste mondialisée , la mondialisation anglosaxonne, en un système qui défend et promeut les classes populaires et moyennes , et remplacent les élites atlantistes par des élites issues des classes populaires et moyennes promouvant l’intérêt national et reconstruisant une Europe des peuples, des états nations contre l’Europe américaine : Europe divisée en communautés soumises aux WASP ;l’Europe dominion de Washington !