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La véritable orientation du NFP, de LFI et de JLM

mercredi 28 août 2024, par Jacques COTTA

Le Président de la république a donc refusé de nommer Lucie Castets, candidate du NFP, au poste de premier ministre. Ce faisant il est dans son bon droit. Celui que lui accorde les institutions bonapartistes antidémocratiques de la 5e république qui soumet toute décision à la volonté du monarque.
De ce côté là donc, pas grand chose de surprenant.

Par contre la réaction du NFP, de LFI et de JLM sont étonnantes, tellement elles sont explicites.

 > En apparence, la « gauche » — toutes les composantes du NFP réunies— réclame « le respect de la démocratie » et continue de s’arcbouter sur la nomination de Castets par Macron. L’expression « le programme, tout le programme, rien que le programme » a laissé place à « notre première ministre, que notre première ministre, rien que notre première ministre ».

Ainsi, c’est sur le cadre institutionnel que « la gauche » mène bataille. Il s’agit donc de s’inscrire dans le carcan de la 5e république et d’exiger du chef de l’état « un peu de raison » pour sauver ce qui peut l’être en nommant Castets premier ministre au plus vite.

Le voeu de la gauche a déjà été exprimé par les leaders du PS, de LFI, du PCF et des verts, s’engager dans une nouvelle forme de cohabitation au plus vite…

 > En réalité, tout cela respire la magouille et les arrières pensées, notamment en vue d’une nouvelle dissolution —il faut attendre un an— et des prochaines présidentielles où déjà, de JLM à Glucksmann en passant par quelques autres, ils sont nombreux à se rêver monarque à la place du monarque….

Cela au détriment des besoins immédiats de quelques millions de nos concitoyens et de la Nation elle-même.
Au lieu d’ergoter sur Castets et le sauvetage de la 5e république, ne serait-il pas plus judicieux d’affirmer :

 > Macron refuse une nomination au nom de la stabilité des institutions. Fort bien, qu’il se débrouille dans la crise qu’il a ouverte.

 > Ce qui compte ce sont quelques mesures immédiates, quel que soit le premier ministre : abrogation de la réforme scolaire à la veille de la rentrée, mesures d’urgence pour la santé et les hôpitaux de proximité notamment, abrogation de la réforme des retraites, pas touche aux allocations chômage, rattrapage de l’inflation.

En appeler aux Français est une bonne chose. Mais pourquoi ? Les institutions et l’avenir de quelques chéfaillons importent peu et n’intéressent que les principaux intéressés.

Les conditions de vie, matérielles et morales, l’avenir de la Nation, voilà un autre enjeu ! C’est cela qui devrait compter et c’est cela qui est délaissé.

Jacques Cotta
le 28 août 2024

Messages

  • En effet, étant donné l’état du pays, dirigé par un mégalo, on est en droit d’exiger de l’opposition "de gôche" un peu plus de pugnacité.

    Les voir sortir de leur entretien d’avec le régent "il nous a écouté, il a reconnu etc"...a de quoi nous faire douter de leur réelle intention...

    En tout cas pas celle de renvoyer bouler l’UE, l’OTAN, sortir du cadre en s’orientant vers la socialisation des moyens de production...contre vents et marées.

  • Comme vous, je souhaite que la France sorte de la Vème République mais pour des raisons totalement opposées aux vôtres. En effet, la Constitution de 1958 a été tellement modifiée tant dans le texte que dans la pratique que nous ne vivons plus vraiment sous la Vème - le sketch actuel de la proposition d’un 1er ministre par l’opposition le démontre suffisamment - mais avec un système dont TOUS les partis s’accommodent très bien car il les nourrit.
    Ainsi, le sieur Mélenchon qui ne cesse de vitupérer contre la Vème a-t-il une seule fois présenté un projet sérieux de Constitution ? Si oui, ce fut fort discrètement. Les campagnes électorales permettent de promettre de "raser gratis", ce qui attire des voix et fait des députés, donc enrichit le dit-député et le parti auquel il appartient. En revanche, faire une campagne sérieuse exclusivement axée sur une nouvelle Constitution est d’un niveau de difficulté pour les "jean-foutre" de tous les partis et de Mélenchon en particulier et risque de ne rien rapporter élecoralement.
    Si la coalition de gauche était capable de présenter un projet de Constitution, elle montrerait qu’elle a vraiment et sérieusement réfléchi à l’état du pays. Ce n’est pas le cas : elle rase toujours gratis.

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