A leur ordinaire, les journalistes se sont montrés inattentifs. Le président du Sénat tenait mordicus au maintien des élections municipales. Or Gérard Larcher est vétérinaire et le Covid-19 n’infecte pas les animaux. Cette erreur de perspective conduit quelques milliers de citoyens à l’abattoir, des aînés surtout.
Olivier Véran, le ministre de la santé, qui plastronne sur les plateaux de télé en excipant de sa qualité professionnelle initiale, est un jeune loup cynique qui tente de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il morigène les badauds qui vont se promener sur les quais de Seine tout en osant justifier le sanitairement indéfendable, le maintien du premier tour des élections municipales. Le prototype du sale type, prêt à tout pour satisfaire ses ambitions effrénées.
Flanqué de son vétérinaire et de son jeune loup, encadré d’oies remarquables de sottises et d’experts complaisants, le chef de la basse-cour jacte ses âneries avec aplomb. Du jars, il a la dégaine assurée, le cri perçant, la compagnie d’oies dévouées surtout. Ne lui manque que le courage, caractéristique de cet oiseau, tant il est vrai que la brutalité envers les faibles va de pair avec l’incapacité de s’opposer aux puissants, de prendre les décisions qui s’imposent à un chef d’Etat digne de ce nom.
Gabriel Galice