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Nous sommes "après la gauche"

lundi 27 juillet 2020, par Denis COLLIN

Un sondage donne la gauche à 13%, la droite à 39% et le reste au « centre » (c’est-à-dire encore à droite). Et les commentateurs de s’étonner de cette quasi-disparition de la gauche. On pourrait mettre en cause le sondage (il s’agissait de se classer sur une échelle gauche/droite de 0 à 10). Mais ce sondage corrobore d’autres sondages (celui par exemple qui donnait 1% au candidat PCF et 3% au candidat PS lors des présidentielles) mais aussi les élections, en dépit du trompe-l’œil du 2e tour des municipales, réalisé dans les conditions abracadabrantesques que l’on sait avec plus de 60% d’abstention.

En vérité, la disparition de la gauche n’est une surprise que pour ceux qui se croient de gauche parce qu’ils continuent de faire leur petite tambouille dans les marmites de ce qui reste de la gauche. La gauche disparaît parce qu’elle a perdu, peut-être définitivement l’appui des classes populaires. Et pourquoi cela ? Parce que les salariés et les chômeurs seraient ralliés au libéralisme, à la privatisation de la protection sociale, à la fin de l’assurance chômage, à l’école payante et à la fin de l’État social, modèle 1945 ? Que nenni ! Toutes les enquêtes d’opinion montrent que la masse du « petit peuple » reste profondément attachée à ces conquêtes sociales. Mais la gauche, emportée par le poids mort de ses sommets qui se situent dans les classes « instruites » (demi-instruites serait plus juste) a délaissé les préoccupations des classes populaires pour ne s’occuper que du nombril des nouvelles classes moyennes intellectuelles qui habitent les centres-villes, adorent la mondialisation et parlent couramment le globish. Ce qui intéresse la gauche, c’est d’être pour l’Europe (Europe, Europe, Europe, disent-ils en sautant comme des cabris). Ce qui intéresse la gauche, ce sont les indigénistes, petits bourgeois qui se disent colonisés et réclament toujours plus, et surtout plus que ce que leurs talents et leur instruction leur permettent, et se disent victimes de discrimination quand ils n’ont pas travaillé un tant soit peu sérieusement. Ce qui intéresse la gauche, ce sont ses amis islamistes, chefs de sectes et petits voyous comme la famille Traoré, parce que ces gens contrôlent les « quartiers » et promettent d’assurer l’élection de quelques députés ou la conquête de quelques mairies. Ce qui intéresse la gauche, ce sont tous les cinglés narcissiques les plus extravagants, les végans ou les LGBTQ+ préoccupés de leurs petites personnes et de leurs petites manies névrotiques transformées en centre du monde. Ce sont toutes ces bandes qui promeuvent la « canceled culture », cette nouvelle forme de fascisme visant à interdire toute libre expression et ostracisant toute personne qui leur déplait – il arrive parfois, voir l’affaire Girard, que ces gens se dévorent entre eux, la folie du prétendu « purisme moral » n’ayant évidemment aucune limite.
Si être de gauche, c’est appartenir à ce petit milieu des centres gentrifiés des grandes villes et partager les vues de tous ces groupuscules qui font de plus en plus l’effet de ramassis de cinglés, alors évidemment, on n’a aucune envie d’être de gauche.
La seule issue qui aurait pu exister à gauche était LFI qui a rassemblé sur le nom de Mélenchon plusieurs millions de voix d’électeurs de gauche traditionnels, sensibles au discours républicain et social du candidat. Malheureusement, LFI, sous l’impulsion de son président « moi, je » est tombée du mauvais côté, du côté Obonno-Coquerel pour l’indigénisme et le communautarisme, du côté végan pro-bêtes de Lachaud. Du reste, après une raclée aux Européennes, LFI a disparu aux municipales noyées dans des alliances étranges avec les plus dignes représentants du nouveau fascisme verdâtre.
Être de gauche dans ces circonstances, il faut avoir le cœur bien accroché ! Tous ces gens « de gauche », toutes ces minorités bruyantes complaisamment relayées par les grands médias renforcent chaque jour un peu plus la droite, la vraie et se préparent d’ailleurs des lendemains douloureux. Après l’ivresse, viendra la gueule de bois. Il ne sera plus temps de pleurer.

Nous sommes « après la gauche » (voir mon livre éponyme). C’est autre chose qu’il faut construire, un nouveau socialisme, un socialisme décent, bâti autour des clivages de classes et prêt à affronter les défis à venir.

Denis COLLIN - Le 27 juillet 2020

Messages

  • Excellent article ! Mettons en place des états-généraux des citoyens qui veulent tout simplement rétablir notre pauvre pays qui est en voie de tiers-mondisation et de disparition pure et simple avec tous ces "gouvernements " de droite, de gauche et d’extrème-centre ! Il nous faut un candidat n’ayant rien à voir avec ces gens pour 2022, et des candidats pourvus d’un mandat impératif issu de ces états-généraux pour les législatives ! jmichel Toulouse

  • Cette analyse pourrait parfaitement se compléter par celle de Clouscard sur les couches moyennes d’un côté comme vecteurs d’un capitalisme du "désir" et de la transgression utiles à son expansion sans limites et d’un autre côté les classes populaires encore et toujours plus surexploitées. Les unes - pour le service rendu - recevant plus qu’elles ne produisent dans la redistribution et les autres produisant plus qu’elles ne reçoivent. La gauche et la social-démocratie ont longtemps pensé depuis les années 70 qu’elles pourraient concurrencer le capitalisme auprès de ces couches moyennes par la satisfaction de leurs revendications sociétales quitte à délaisser les revendications sociales des classes populaires. C’est aujourd’hui ces couches moyennes qui entraînent la gôgôche dans sa chute peut-être finale. Erreur fatale d’analyse et de stratégie.

  • Colin a "oublié " un CONCEPT significatif : celui de lumpen prolétariat qui est appelé à,jouer un rôle majeur dans les luttes de classes actuelles.

    En effet , il n y a pas que les bobos des centres villes qui ont rallié les intérêts de la ploutocratie française mais aussi et surtout les masses communautaristes du sous prolétariat immigré et qui forment, formeront les troupes d’un mouvement néo fasciste dont la principale caractéristique idéologique est son racisme proclamé sous la forme mystifié de l anti racisme dirigé contre le peuple de race blanche.

    Il est porté emblématiquement par la famille Traoré dont la composition reflète l alliance de la racaille ( comprenant au moins 5 mâles délinquants notoires , dont le sujet-prétexte à leur propagande), des communautaristes de tout bord par opportunisme politique :(les groupuscules p"c"f, ps, divers gauchistes : les idiots utiles de l oligarchie) et lesdits "Verts".

    Ce mouvement est soutenu financièrement et ouvertement par l ambassade américaine, de concert avec Soros et les multinationales, soucieux d affaiblir notre pays et d en faire un satellite politique et commercial des USA en déclin ( cf le "testament politique de Mitterrand) .
    Cet agglomérat ne représente en fait que 30% de l électorat , donc pas de panique. Mais il y a péril en la demeure, car le capital financier représenté par E.Macron et son bloc éphémère de godillots, intensifie à la fois ses attaques contre le niveau de vie et les libertés de la majorité des citoyens, et les flux migratoires jusqu’ à ce que le groupe" néo fasciste ( alliance de la petite bourgeoisie csp+, du lumpen prolétariat ( qui commet des crimes quotidiens avec une intensité jamais vue en France et qui n a d’égale que la relative mansuétude des juges à son égard, relève de la complicité )et des nouveaux Déat et Doriot ,paralyse les luttes unitaires à l image du modèle américain, qu’ il veut nous imposer en substituant les luttes de races aux luttes de classes.
    Comme le mouvement nazi dans l Allemagne d avant guerre, ce groupe n a pas conscience de représenter un mouvement fasciste porté par une idéologie de la race . Mais les déclarations anti sémites et anti blancs sont l exact réplique des anathèmes raciaux portés contre le peuple juif et les "sous hommes" non aryens par les nazis.
    Cette nouvelle alliance des mondialistes ( en fait les forces du capital financier, en crise économique structurelle sévère), d’une fraction de la petite bourgeoisie cosmopolite/communautariste et du lumpen prolétariat issu de l’immigration , constitue le nouveau fascisme infiniment plus dangereux dans la période actuelle que l extrême droite française .
    Selon Dimitrov ( au 13eme congrès de l IC) le fascisme c est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier. Le nouveau fascisme c est la dictature terroriste ouverte ( massacre des gilets jaunes, crimes quotidiens contre la population blanche voire juive) des éléments les plus immigrationistes , les plus anti nationaux , les plus réactionnaires ( destruction du contrat post 47) , les plus impérialistes ( agressions contre les pays nationalistes du proche orient , la Chine , la Russie, Cuba, etc)du capital financier.
    Il faut barrer ce mouvement avant qu’il ne parvienne à ses fins.

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