Le siècle dernier devait être le siècle des révolutions (et des contre-révolutions). Il fut le siècle des catastrophes. Deux guerres mondiales, des nations ravagées, des villes détruites en une nuit et parfois moins. Des États tyranniques comme on n’en avait jamais connu. Non que les hommes de ce XXe siècle fussent plus pervers que leurs prédécesseurs, mais ils disposaient de ressources techniques et scientifiques considérables. Pour gazer les populations civiles, bombarder les villes par avion, lancer (...)
Analyses et débats pour le renouveau d’une pensée de l’émancipation.
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Où allons-nous ?
25 juillet, par Denis COLLINIl est temps, grandement temps, d’aller jusqu’au bout de l’analyse de la situation culturelle, idéologique, économique et politique dans laquelle nous nous trouvons et qui interdit maintenant tout faux-fuyant. Voilà déjà un bon moment que je ne crois plus aux explications traditionnelles issues du trotskisme, selon lesquelles la situation est mûre pour la révolution et les « appareils » trahissent les masses et fraient la voie à la contre-révolution. Je n’y crois plus et je l’ai écrit à plusieurs (...)
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Le siècle des catastrophes
27 juillet, par Denis COLLIN -
L’avenir d’une illusion
26 juillet, par Jean-François COLLINJe me permets d’emprunter à S. Freud le titre d’un de ses ouvrages tant il traduit bien mes sentiments actuels. Un ami me demandait, ces derniers jours, si l’accord des composantes du Nouveau Front Populaire (NFP) pour proposer Lucie Castets au poste de Première ministre me rassurait. J’aurais aimé lui répondre oui, lui dire que la gauche avait surmonté ses divisions et pouvait enfin profiter de son léger avantage en sièges à l’assemblée nationale, pour prétendre à la formation d’un gouvernement. (...)
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Retour aux sources pétainistes de la construction européenne. Une histoire de famille « socialiste »
23 juillet, par Olivier VERDUNA tous ceux qui ont encore des illusions sur la gauche, sur leparti socialiste notamment, je recommande la lecture du chapitre II du dernier opus d’Aquilino Morelle, La parabole des aveugles, intitulé « Le grand tournant ». Les pages consacrées aux sources vichyssoises de la construction européenne et à l’invention de la globalisation du monde sont particulièrement accablantes pour les socialistes, pour François Mitterrand en particulier. Aquilino Morelle a été conseiller de Lionel Jospin lorsque (...)
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Qu’est-ce que la laïcité ? Pourquoi la laïcité ?
23 juillet, par Olivier VERDUNCe n’est pas la première fois, en France, que des hommes sont sauvagement tués parce qu’ils ne pensent pas comme les croyants, blasphèment, caricaturent ou enseignent. On se souvient que le 1er juillet 1766, François-Jean Lefebvre, Chevalier de La Barre, condamné à mort par les juges du présidial, est décapité à l’âge de vingt et un ans et son corps jeté au bûcher, pour ne pas avoir ôté son chapeau ni s’être agenouillé au passage d’une procession religieuse lors de la Fête-Dieu. Deux cent cinquante-quatre ans plus tard, le 16 octobre 2020, un professeur, Samuel Paty, était décapité en pleine rue, à quelques mètres du lycée où il enseignait, pour avoir accompli son métier d’enseignant. Trois ans après presque jour pour jour, le 13 octobre 2023, un autre professeur, Dominique Bernard, tombe sous les coups de couteau d’un de ses anciens élèves.
Du Chevalier de La Barre à Dominique Bernard, on voit à quel point le combat contre le fanatisme et pour la liberté est loin d’être gagné. D’où une question fondamentale : par quelle étrange et tragique farce de l’histoire, la liberté, si durement conquise dans les larmes et dans le sang, peut-elle faire l’objet aujourd’hui d’une telle haine au point de pousser certains à commettre des actes d’une extrême barbarie au nom d’une religion ? -
Qui est le voleur ?
19 juillet, par Jean-François COLLINYaël Braun-Pivet, membre du parti macroniste Ensemble Pour la République (EPR), a été réélue présidente de l’ Assemblée nationale.
Le candidat malheureux du Nouveau Front Populaire (NFP), André Chassaigne a déclaré « le vote des Français a été volé par une alliance contre nature » et dénonce « un coup de force démocratique ». Les dirigeants du NFP multiplient les déclarations sur le thème du vol et de la manœuvre politicienne.
Ils devraient prendre garde.
En réalité il n’y a aucun vol dans le vote de (...) -
Une volonté majoritaire, "Macron dégage !"
17 juillet, par Jacques COTTA« Macron dégage »« Macron dégage » résume la position majoritaire qui traverse le pays. Au bord du précipice, Macron est pourtant sauvé du naufrage par des désistements massifs en faveur de ses ministres notamment, actuels ou anciens. Du « nouveau Front populaire » au traditionnel « Front républicain » pour battre le RN, la Macronie ne pouvait en espérer tant. En sortant de son dernier conseil des ministres, Gabriel Attal dans un soupir de soulagement lâchait : "on a failli ne plus exister". Et pourtant... Comment en sommes nous arrivés là ? Ne serait-il pas préférable de combattre le RN en démontant son programme plutôt que de s’engager dans des alliances contre nature ? Et le pire n’est-il pas devant nous ? -
Un peu de théorie : légitimité démocratique et incarnation du pouvoir
17 juillet, par Jean-Michel TOULOUSEIl ne fait pas de doute qu’un pouvoir légitime ne saurait être autre chose qu’un pouvoir issu du peuple car seul le peuple détient la souveraineté, et tout pouvoir en conséquence doit émaner de lui et de lui seul. Ceci est le principe fondamental de la théorie démocratique. Ni pouvoir de nature « divine » incarné dans un monarque de droit divin, ni pouvoir incarné par un monarque « constitutionnel », ni pouvoir oligarchique camouflant le règne d’une classe sociale, ni pouvoir dictatorial, qu’il soit civil (...)
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Nous ne manquons pas de premier ministre, mais de majorité
11 juillet, par Jean-François COLLINNous ne manquons pas de premier ministre, mais de majorité
Le débat politique au lendemain des élections législatives est irréel. Il ne prend pas en compte les résultats électoraux, ce qu’ont dit les électeurs, cette fois assez massivement grâce à la forte participation, mais ce dont rêvaient les partis en compétition, qui tous considèrent avoir gagné.
Il serait pourtant plus sage de partir des résultats que des rêves de victoire pour définir une politique. Les résultats du scrutin du 30 juin et du 7 (...) -
Le vote utile, parangon de la démocratie ?
9 juillet, par Olivier VERDUNAu lendemain du second tour des élections législatives et du concert d’autosatisfaction et d’imprécations proférées contre le camp adverse que la victoire de la gauche n’a pas manqué de susciter, quelles leçons pouvons-nous tirer de cette séquence électorale ? Ces élections sont-elles, comme on le martèle à longueur de journée, une victoire de la tempérance démocratique, de la République, de la Raison, du Bien, contre la bête immonde ?
Sans être devin, il est fort à parier que les électeurs qui ont voté pour (...) -
Opération Glucksmann !
4 juillet, par Jean-Michel TOULOUSESans revenir sur l’épisode des élections « européennes », ni sur le premier tour des élections législatives françaises du 30 juin et la décision de Jupiter de dissoudre l’Assemblée Nationale-car les commentaires et les scénarii ont été foisonnants-, penchons-nous plutôt sur les divers sondages annonçant allègrement les résultats du deuxième tour de ces législatives qui doivent avoir lieu le 7 juillet 2024.
On connait la valeur de ces « sondages », d’autant que nul ne peut prédire dans quelles mesures les (...)
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