Ce n’est pas la première fois, en France, que des hommes sont sauvagement tués parce qu’ils ne pensent pas comme les croyants, blasphèment, caricaturent ou enseignent. On se souvient que le 1er juillet 1766, François-Jean Lefebvre, Chevalier de La Barre, condamné à mort par les juges du présidial, est décapité à l’âge de vingt et un ans et son corps jeté au bûcher, pour ne pas avoir ôté son chapeau ni s’être agenouillé au passage d’une procession religieuse lors de la Fête-Dieu. Deux cent cinquante-quatre ans plus tard, le 16 octobre 2020, un professeur, Samuel Paty, était décapité en pleine rue, à quelques mètres du lycée où il enseignait, pour avoir accompli son métier d’enseignant. Trois ans après presque jour pour jour, le 13 octobre 2023, un autre professeur, Dominique Bernard, tombe sous les coups de couteau d’un de ses anciens élèves.
Du Chevalier de La Barre à Dominique Bernard, on voit à quel point le combat contre le fanatisme et pour la liberté est loin d’être gagné. D’où une question fondamentale : par quelle étrange et tragique farce de l’histoire, la liberté, si durement conquise dans les larmes et dans le sang, peut-elle faire l’objet aujourd’hui d’une telle haine au point de pousser certains à commettre des actes d’une extrême barbarie au nom d’une religion ?
Nous ne manquons pas de premier ministre, mais de majorité
Le débat politique au lendemain des élections législatives est irréel. Il ne prend pas en compte les résultats électoraux, ce qu’ont dit les électeurs, cette fois assez massivement grâce à la forte participation, mais ce dont rêvaient les partis en compétition, qui tous considèrent avoir gagné.
Il serait pourtant plus sage de partir des résultats que des rêves de victoire pour définir une politique. Les résultats du scrutin du 30 juin et du 7 (...)
Au lendemain du second tour des élections législatives et du concert d’autosatisfaction et d’imprécations proférées contre le camp adverse que la victoire de la gauche n’a pas manqué de susciter, quelles leçons pouvons-nous tirer de cette séquence électorale ? Ces élections sont-elles, comme on le martèle à longueur de journée, une victoire de la tempérance démocratique, de la République, de la Raison, du Bien, contre la bête immonde ?
Sans être devin, il est fort à parier que les électeurs qui ont voté pour (...)
Sans revenir sur l’épisode des élections « européennes », ni sur le premier tour des élections législatives françaises du 30 juin et la décision de Jupiter de dissoudre l’Assemblée Nationale-car les commentaires et les scénarii ont été foisonnants-, penchons-nous plutôt sur les divers sondages annonçant allègrement les résultats du deuxième tour de ces législatives qui doivent avoir lieu le 7 juillet 2024.
On connait la valeur de ces « sondages », d’autant que nul ne peut prédire dans quelles mesures les (...)
Vous avez dit républicain ?
Ainsi, il y aurait un « arc républicain », un « front républicain » à opposer au RN. Il est à craindre que le mot républicain soit employé dans un sens si lâche qu’on se demande bien pourquoi le RN n’en fait pas partie.
Un parti se nomme « les Républicains », parti qui a explosé et, pour partie s’est intégré au RN et pour une autre partie refuse tout « désistement républicain » et donc ne semble pas faire partie de l’arc républicain. Ce qui n’empêche pas les candidats NFP de se (...)
Race : chez les Anciens, ceux qui se revendiquaient d’un même ancêtre. Chez les Modernes, classification des individus d’une même espèce selon certains critères. Surtout réservé aux éleveurs. Scientifiquement, on parle aujourd’hui de variétés. Mais comme les variations sont infinies, ce terme n’est lui-même qu’un système d’étiquetage arbitraire. Pour l’espèce humaine, spécialement, le terme de race n’a pas de sens. Il n’y a pas de race blanche, noire, jaune ou rouge. Si on groupe les humains selon certains (...)
Jamais un président de la république n’a été autant haï. Pour la paix civile, pour la démocratie, Macron doit s’en aller. Face à lui, RN et Front Populaire. Mais qui est qui ? Qui veut quoi ? Quels programmes et quelles intentions réelles ?
Tout se passe médiatiquement et politiquement, à gauche et au RN, comme si l’affrontement à venir concernait exclusivement le NFP et le RN. Et Macron dans tout cela serait valeur négligeable, se trouvant exonéré de toute critique, de toute réelle opposition. Drôle de polarisation politique dont la logique et l’incohérence pour qui se réclame du combat contre le macronisme notamment, méritent d’être soulignée. 1/ Celui qui est aux commandes depuis depuis 7 ans et même plus, 12 ans puisque il avait un poste (...)
Quarante ans d’histoire du FN-RN
Déjà en 1990 j’écrivais un article sur le FN dans la revue M Mensuel Marxisme Mouvement dont voici la conclusion :
« Je crois que nous ne remercierons jamais assez Le Pen pour les efforts d’intelligence auxquels il nous pousse. Efforts d’analyse des médias, de la démocratie, de l’identité et que sais-je encore ! Dans le cadre de tels efforts, “ce que vaut une ombre l’humoriste le sait bien”. Mais à ce jeu, il est vrai, Le Pen peut finir par gagner. Comme le disait un (...)
La victoire du Rassemblement National à l’élection française au parlement européen était annoncée par les instituts de sondage. Mais nous refusons de croire aux évènements catastrophiques qui nous attendent. Nous faisons comme s’ils n’allaient jamais se produire, jusqu’à ce qu’ils surviennent et nous sidèrent.
Voilà qui est fait.
La liste du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella a devancé largement toutes les autres le 9 juin 2024, en recueillant 31,4 % des suffrages, loin devant la liste (...)
Cet article n’engage que son auteur et non l’ensemble du site "La Sociale"...
Il y a plusieurs perdants dans les résultats des européennes du 9 juin 2024.
Évidemment, Macron est battu. Un douzième du corps électoral, ce n’est vraiment pas beaucoup quand on dispose de tous les leviers du pouvoir. Le désaveu est cinglant. On y revient.
Deuxième perdant : la « gauche . L’alliance PCF-GRS fait un très mauvais résultat alors qu’elle avait un bon candidat. Le PS caché derrière Glucksmann reste dans le trou. (...)
Les résultats du premier tour des élections législatives donnent une victoire nette du Rassemblement National avec plus de 33% des voix et une projection en sièges avoisinant la majorité absolue, pendant que le « bloc central » macroniste est laminé et que le Nouveau Front Populaire, la « gauche » toutes tendances confondues, de Poutou à Hollande, plafonne à environ 29% des voix.
Comment donc un tel résultat a t’il été possible ?
L’analyse des scores, sans entrer ici dans les détails, permet une (...)
La régionalisation, de l’histoire ancienne
Dès le discours de Bayeux, de Gaulle avait exposé son hostilité à la République parlementaire traditionnelle. C’est là qu’il déclara la guerre aux partis et aux corps « intermédiaires » élus. Battu par le « régime des partis », il se retira. L’avènement de la Ve République devait permettre la mise en oeuvre de ses projets de réforme de l’État républicain. Sous des formes diverses, plus ou moins clairement exprimées, l’idée dominante est de remplacer le « régime (...)
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