Il y a quelques semaines Laurent Berger faisait valoir ses conditions auprès du gouvernement pour s’engager à ses côtés contre la mobilisation des salariés.
Le point d’achoppement, point non négociable selon le secrétaire général de la CFDT, était le maintien de l’âge pivot dans le projet gouvernemental.
La CFDT devait avoir obtenu des garanties sur le retrait de cette mesure -âge en deçà duquel les retraités seraient frappés d’un malus- car Laurent Berger retirait la CFDT du front syndical et rejoignait, sans grand succès d’ailleurs, le camp de la réforme gouvernementale.
La discussion à peine engagée à l’assemblée nationale, voilà comme première mesure annoncée par le gouvernement "le maintien de l’âge pivot".
Le masque tombe donc.
La position de Laurent Berger et avec lui de la CFDT n’est pas le produit d’une négociation quelconque, mais bien une position politique qu’il fallait faire passer dans l’intérêt du capital financier, sur la ligne de l’Union européenne et de la CES que préside d’ailleurs Laurent Berger. Tout était de savoir quand et comment.
Dés lors les militants de la CFDT, que leur direction prend définitivement pour une bande de "cocus" à la botte, ont-ils d’autre choix que de quitter cette organisation qui s’affirme être une organisation gouvernementale et patronale. Car y rester, n’est-ce pas se fait être un peu complice ?
Jacques Cotta
Le 11 février 2019