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En finir avec le régime sanguinaire des mollahs

mardi 26 novembre 2019, par Denis COLLIN

Bien que les informations soient assez rares – comme c’est le cas dans tous les régimes totalitaires soumis à la loi du mensonge d’État – le gouvernement iranien et sa milice fasciste des « pasdaran » ont entrepris d’écraser tout mouvement populaire dans le sang. 147 morts comptés par Amnesty qui ne totalise que ceux qui ont pu être comptés effectivement par les informations directes de l’organisation. Le chiffre total est sans de plus de 300 morts. Installé par la terreur avec une police politique qui vaut largement la tristement célèbre Savak du Shah, le régime des mollahs est, dès le début, le régime de la contre-révolution. C’est lui qui étouffe tout mouvement authentiquement démocratique et socialiste (voir nos articles sur la Sociale : Où va l’Iran ? (1), Où va l’Iran ? (2) et Où va l’Iran ? (3)). Sa façade anti-impérialiste a réussi à tromper les gogos d’extrême-gauche qui ne demandent toujours qu’à être trompés par tous les tyrans du même acabit. Et puis Chavez n’était-il pas l’ami d’Ahmadinejad, ancien président iranien et ancien chef des Pasdaran ?

Aujourd’hui encore, tous les amateurs de « révolution citoyenne » se gardent bien de soutenir le peuple iranien et de dénoncer les mollahs sanguinaires – ils ne veulent pas « faire le jeu de l’impérialisme américain » ! Quelle sottise ! Il est vrai que, quand on défile à Paris derrière les fascislamistes du CCIF et autres officines des Frères musulmans, comment peut-on ensuite critiquer les inventeurs du concept d’islamophobie, les mollahs iraniens ?

Le régime iranien n’est pas « anti-impérialiste ». Il étend partout où il le peut son influence et son contrôle. Les manifestations à Bagdad sont dirigées contre le gouvernement croupion à la solde du régime iranien et des USA (cette « bizarrerie n’interroge visiblement personne). Et à Beyrouth, les manifestants s’en prennent autant au Hezbollah qu’aux autres factions corrompues qui se partagent le pays. Ce régime prétendument anti-impérialiste est celui qui a détruit le Tudeh, le plus puissant parti communiste de la région qui pourtant avait apporté son soutien aux mollahs. Comme la Turquie l’Inde ou la Chine, l’Iran se veut une grande puissance impériale qui réclame sa place au grand festin de ceux qui se partagent les richesses de la terre et exploitent sans vergogne les peuples. Soutenir l’Iran contre les USA, c’est un peu comme soutenir l’empire tsariste en 1914 contre l’impérialisme allemand ou soutenir Mussolini (qui se voulait le chef des « nations prolétaires ») contre les impérialismes britanniques ou français.

Cette pensée binaire débile qui tient lieu de pensée stratégique à la gauche radicale doit être rejetée sans la moindre concession, et sans les pitoyables excuses du genre « tu as raison, mais on ne peut pas le dire aujourd’hui, car les manifestants iraniens auraient mis en place un régime pro-américain », ainsi qu’un interlocuteur trotskiste me le disait hier encore. Pour que la lutte « anti-impérialiste » progresse il faut des syndicats libres qui mènent librement la lutte des classes contre les capitalistes, il faut des partis démocratiques qui permettent que les travailleurs puissent forger librement leur opinion, et il faut aussi mettre à bas cet odieux système de discrimination à l’égard des femmes, qui, hélas, ne semble pas gêner les fanatiques de l’écriture inclusive et du féminisme 2.0.

Solidarité inconditionnelle avec le peuple iranien en lutte contre l’odieux régime des mollahs !