Sortir maintenant !
Un texte circule qui demande la sortie de l’UE. Au moment où j’écris, ce texte a recueilli plus de 5200 signatures. Certains se gausseront : « comment ça, 5000 ? Croyez-vous que ça va changer la face du monde ? » On répondra facilement : sans moyens financiers, sans organisation, sans personnalité connue, 5200 en un peu plus d’une semaine, c’est déjà une première victoire. Imaginons une minute que tous les partis, tous les gens connus qui pestent contre l’UE signaient un tel texte : des centaines de milliers de signatures seraient déjà collectées et on verrait facilement la réalité : la grande masse de nos compatriotes en a par-dessus la tête de l’UE, ses régalements ubuesques, sa bureaucratie tatillonne et ses décisions antidémocratiques.
Car la crise agricole a une cause : le libre-échange impulsé par l’UE qui fait entrer blé et poulets ukrainiens sans droits de douane, produits par des mégas exploitations agricoles, contrôlées par des hommes d’affaires américains et employant des gens payés à 200 € par mois. Sans oublier toutes les saloperies bourrées de pesticides et de molécules interdits chez nous et que l’on importe sans vergogne.
Car la destruction de l’industrie française, c’est encore le libre-échange et les délocalisations.
Car la fragilisation de la filière nucléaire française et la privatisation en vue des barrages, c’est toujours l’UE.
Car la liquidation accélérée des services publics avec la concurrence absurdissime imposée sur le transport ferroviaire ou la distribution de l’électricité, c’est encore l’UE.
La liste des mauvais coups concoctés à Bruxelles est interminable. La Commission est maintenant en roue libre. Sans mandat, la kayserin, Ursula-Cruella Von der Layen multiplie les décisions, depuis l’interdiction des chaînes russes, les vaccins inutiles commandés à une société dont son mari est actionnaire, les subventions aux copains et aux coquins, une corruption qui s’étale maintenant au grand jour.
Réformer l’UE de l’intérieur est impossible : pour changer quoi que ce soit dans les traités, il faut l’accord des 27, accord purement chimérique car les intérêts politiques et économiques des différents membres ne coïncident presque jamais. Le « couple franco-allemand » n’est qu’une fable des journalistes français, dissimulant la soumission de la France aux exigences de Germania.
Réformer l’UE est impossible, car contrairement au baratin sur « l’Europe puissance », l’UE n’est que l’organe de domination des États-Unis sur le continent européen. Ses « pères fondateurs », Monnet et Schumann étaient des agents US dûment patentés. L’UE et l’OTAN se recouvrent presque complètement (surtout depuis l’adhésion à l’OTAN de la Suède et de la Finlande. Sur un site de l’OTAN, on peut lire : « L’OTAN et l’Union européenne [UE] sont des partenaires essentiels l’un pour l’autre, qui partagent les mêmes valeurs, ont les mêmes intérêts stratégiques
et se composent en grande partie des mêmes États. Au cours des cinq dernières années, les deux organisations ont renforcé leur coopération, elles se sont attachées à obtenir des résultats concrets et elles ont amélioré la sécurité des citoyens européens. Elles collaborent dans des domaines allant de la cyberdéfense et de la lutte contre les menaces hybrides à la sûreté maritime, en passant par le renforcement des capacités de pays partenaires situés hors de leurs frontières. » De fait, il est impossible de sortir de l’UE sans sortir de l’OTAN et vis-versa. C’est ainsi que l’UE est aujourd’hui la plateforme européenne de la guerre américaine contre la Russie. Et rien d’autre.
Un peuple libre est un peu souverain, c’est-à-dire un peuple qui décide lui-même de son propre destin. En vieux grec, on appelait cela démocratie. L’UE est foncièrement, comme le reconnaissent parfois, dans un éclair de sincérité, ses dirigeants. De l’UE, Delors parlait d’un « despotisme éclairé et doux » et Juncker faisait remarquer qu’il ne pouvait pas y avoir de décisions démocratiques contre les traités européens. L’UE est un mécanisme pervers de destruction de la démocratie réelle au profit d’une oligarchie bureaucratique et financière. C’est une nouvelle « prison des peuples ».
Les peuples qui acceptent durablement cette soumission sont des peuples corrompus qui ne méritent qu’une chose : disparaître de la scène historique. Mais un peuple non corrompu, un peuple qui n’a pas encore totalement oublié l’air de la liberté, ne peut vouloir qu’une seule chose : sortir de cette prison des peuples. On me dira : « sortir, mais pour quoi faire ? » Eh bien, c’est très simple : sortir pour décider librement de notre avenir. Dans le camp de prisonniers, on peut discuter à perte de vue sur ce que l’on pourra faire une fois la liberté recouvrée. Mais la première chose à faire, avant toute discussion, c’est de prendre la poudre d’escampette et de respirer à nouveau à l’air libre.
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Le 25 mars 2024