Les réactions provoquées par l’intrusion de quelques grévistes à la représentation théâtrale où se trouvait le chef de l’état et par celle concernant le siège de la CFDT ont quelque chose de commun : la défense du système, du pouvoir, de sa politique rejetée par la grande majorité des Français.
1/ L’affaire du théâtre est donc désavouée par tous, LREM, RN, mais aussi certains à qui personne n’a rien demandé, responsables politiques de tous bords. Comme l’affaire de la CFDT où les grévistes ont été désavoués par les mêmes, plus par les directions de la CGT ou encore de FO. Mais en quoi est-ce blâmable que d’aller demander au principal responsable lorsqu’on le croise des comptes sur les mesures qui concernent le plus grand nombre ? En quoi un local dit syndical doit-il demeurer portes closes pour des salariés qui demandent ce qu’il en est de leurs revendications ?
2/ Emmanuel Macron, qui visiblement a eu peur de la situation, a été exfiltré sous protection policière. Laurent Berger, qui visiblement a peur, s’est insurgé. Est-ce qu’un responsable digne de ce nom n’aurait pas au contraire pris la parole pour défendre ce qu’il croit juste, face à ceux qui le mettent en cause.
En réalité, l’attitude adoptée dans ces deux cas indique le délitement des institutions, du pouvoir, des différentes béquilles de la politique gouvernementale. Ils ont peur. Mais ont-ils tort ?
Jacques Cotta