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Bonne année 2024 !

lundi 1er janvier 2024, par Jacques COTTA

La période étant propice aux voeux, cédons à la tradition. Il y a bien sûr les voeux individuels que nous adressons avec plaisir à chacun des abonnés et lecteurs de « La sociale », voeux de bonne santé, de réussite professionnelle, de bonheur, de partage…
Et il y a les voeux collectifs dans des domaines des plus variés. Parmi ceux-ci le voeu de voir le déclin idéologique qui nous frappe enrayé, de voir la pensée se ressaisir, se redresser.

Nous assistons en effet depuis des années à un glissement de la pensée vers des ténèbres que nous n’avions imaginés. Nous pouvions au début croire que le phénomène était marginal, jusqu’à quelques manifestations qui donnent l’étendue des dégâts. Ici on débaptise un livre, là on en brûle plusieurs rappelant les périodes les plus noires de l’histoire, ici encore on interdit de parole tel auteur ou conférencier, tout cela au prétexte du nouveau politiquement correct. Le Wokisme qu’on pensait être une maladie exclusivement nord américaine se répand à la vitesse de l’éclair.

Le wokisme a d’ailleurs un petit frère jumeau, l’islamisme politique.

Pour les premiers la discussion est interdite dés lors que les délires sur les questions de genre sont remis en question par exemple. Ou encore si de simples faits sont énoncés. Ici l’implication de noirs, jaunes ou arabes dans des faits répréhensibles, dont l’évocation serait l’expression de relents colonialistes, racistes. Là la critique, même très modérée, des excès de mouvement féministes mis à l’ordre du jour par « Me Too » qui privilégient le combat contre l’homme blanc de plus de 50 ans, de plus hétérosexuel, au détriment des vrais sujets qui concernent les femmes dans la société, les réalités sociales, l’égalité face au travail et au salaire, les agressions toujours insupportables. Le wokisme qui fait du « noir », plus généralement du « racisé », une victime, et du « blanc » un coupable par principe, au nom d’un pseudo combat contre les discriminations.
Le délire idéologique est sans limite. Le genre est ramené au rang de construction sociale au détriment d’une simple réalité biologique. Et tout logiquement, comme pour toute construction embarrassante, l’heure de la déconstruction aurait sonné, du changement de sexe à la demande, à la grande satisfaction des docteurs charlatans qui prévoient déjà de s’en mettre plein les poches… L’Espagne a ouvert la voie.

L’islamisme n’a pas grand chose à envier sur le terrain de l’interdiction de penser et de parler. La remise en cause du dogme, l’enseignement de matières scolaires jugées contraires à la lettre du Coran, peuvent avoir des conséquences d’une extrême gravité, comme l’histoire l’a d’ailleurs tragiquement prouvé. Un récent sondage, dont nous avons déjà fait part sur notre site, indique par exemple que 75% soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains JO en France, qu’une grande majorité revendique le port de signes religieux par enfants et parents dans le cadre scolaire, que la moitié soutient également une remise en cause du principe de neutralité religieuse dans le cœur des enseignements, revendiquant par exemple le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses » ou des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses », que 83% soutiennent aussi l’introduction de menus à caractère confessionnel (halal ou casher), que 30% des élèves du secondaire ou du supérieur ne condamnent pas l’assassinat de Dominique Bernard à Arras…

Les soirs de retrouvailles entre amis et familles illustrent parfois cette triste réalité. Il est prudent de se taire sur ces sujets si on ne veut pas se fâcher…

Nous formulons donc le voeu d’un ressaisissement collectif pour défaire ces idéologies qui prônent de fait le communautarisme au détriment des bases mêmes de la république bâtie sur les principes d’égalité, de fraternité, de liberté.

Cela nous ramène à la politique traditionnelle et au voeu de voir réserver à Macron et la Macronie le sort souhaité et affirmé à chaque occasion par des centaines de milliers, par des millions, hier durant le mouvement des Gilets jaunes, ou encore durant celui des retraites, « Macron dehors », tout simplement. Car avec lui, c’est le voeu de voir sa politique européiste au service du capital être défaite dans tous les domaines, sociaux et économiques d’abord, avec la programmation de nouveaux bataillons de pauvres sur le territoire national, cela au nom d’une loi « anti immigration » qui sur le terrain migratoire ne réglera, de l’avis général, strictement rien.

Enfin, la situation internationale ne peut qu’inviter à partager le voeu que les guerres cessent, en Ukraine et à Gaza où des milliers de victimes innocentes, femmes et enfants en priorité, sont dénombrées. Et pour cela que la mobilisation internationale contraigne à en finir avec des bombardements qui frappent un territoire de 360km2 peuplé de 2 millions de palestiniens alors que les responsables du Hamas ont pignon sur rue à Doha au Qatar, ou à Bruxelles, auprès des institutions européennes. Que le blocus qui affame et tue autant que la guerre soit brisé. Que les blessés puissent être soignés. Que le silence des armes ouvre la voie à une solution politique tout autant nécessaire que réalisable, sur la base de la destruction de tous les intégrismes, du Hamas et de la droite et extrême droite israélienne au pouvoir sous la conduite de Netanyahou. Bref, que notre propre gouvernement soit placé devant cette responsabilité, politique certes, mais aussi immédiatement humanitaire.

La sociale vous souhaite une bonne et heureuse année 2024… La meilleure possible !

Jacques Cotta
Le 1er janvier 2024

Messages

  • Merci pour tous ces vœux. Bonne année à l’équipe. Merci pour les vœux collectifs qui permettent une analyse nationale et internationale complète. Je crains que 2024 peine à être l’année du retour à une analyse marxiste de la situation...l’embrigadement des médias l’interdit.

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