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Crise du régime, Macron Chancelant

mardi 15 décembre 2020, par Jacques COTTA

L’écologie dans la constitution grâce à un référendum ?
Outre les questions institutionnelles que cela pose, c’est l’intention à ce stade qui mérite notre attention. Emmanuel Macron cherche à camoufler la crise de régime. Il est « sur un volcan » comme le titrait à juste titre "le Parisien" du 6 décembre.

Les lois prises dans le cadre de la crise sanitaire, toutes centrées sur la restriction des libertés, ont suscité dans le pays un sursaut inattendu. Des centaines de milliers sont descendus dans la rue. Des jeunes très nombreux sont venus indiquer leur raz-le-bol aux côté de salariés, de retraités qui n’en peuvent plus d’être infantilisés, soumis et méprisés.

Le gouvernement a pris de nouvelles mesures. Fichage politique, syndical et religieux seront autorisés comme dans les pires pays totalitaires. En même temps il utilise des provocateurs qui tombent à pic pour faire jouer sa police transformée en milice privée. Loin de protéger les citoyens, une bonne part d’entre elle matraque, cogne, agresse…

Alors un référendum sur le climat ?
Tentative ridicule pour tenter de se redorer le blason.

Quelle sera la question ?

  • ->Etes vous favorable à la lutte contre le réchauffement climatique ?
  • ->Etes vous partisans de préserver la nature ?
  • ->Etes vous pour ou contre la pureté de l’air ?

Evidemment quelle que soit la question, c’est un oui massif sous forme de plébiscite camouflant ses tristes réalisations qu’espèrent Macron et les siens.

Un tel référendum en soi n’a strictement aucun intérêt. Tout le monde s’accorde sur ce point, sauf peut-être Jadot qui s’est précipité pour apporter son soutien à l’initiative.

Mais sous forme de plébiscite il méritera tout notre intérêt.
En fait si la question est traduite par « Oui ou Non à Macron », alors le Non l’emportera et il s’agira de tout faire pour cela.

Peut-être est-ce bien d’ailleurs la prévision macronienne non avouée clairement, mais lisible entre les lignes. Lorsque Macron lui-même indiquait en effet sur internet qu’il était possible qu’il ne puisse se représenter en 2022, peut-être pensait-il au désaveu massif que les français lui adresserait avant l’échéance.

Désaveu dans la rue, désaveu dans les urnes…

Désaveu sous forme d’une volonté clairement affirmée, « Macron Dehors ! ».

Jacques Cotta
Le 15 décembre 2020

Messages

  • « Macron Dehors ! »
    Et dire qu’il n’aurait même pas dû entrer...

  • Parfaitement d’accord avec le mot d’ordre « Macron dehors ! », mais il faut exiger en même temps la dissolution de l’Assemblée et l’élection d’une Assemblée Constituante au suffrage universel direct. Il est temps pour le peuple de repenser les règles du jeu politique. Sinon nous verrons apparaître assez vite par l’entremise des médias mainstream, un nouveau « sauveur », ce qui accentuerait le pire, dans lequel nous sommes déjà entrés hélas. A savoir la perspective inquiétante, face au « chaos » qu’on nous promettrait, d’une dictature « républicaine », plus ou moins franche, plus ou moins masquée.

  • Bonjour,
    comme à chaque échéance électorale qui "compte pour du beurre" (Européennes par exemple) il est nécessaire de faire oeuvre de salubrité publique en votant contre Macron et sa clique (en n’hésitant pas à utiliser le bulletin de la liste qui les empêchera d’arriver en tête, comme le bulletin RN en mai 2019 !).
    Pour un référendum de type "l’eau çà mouille, le feu ça brûle", il faut toujours prendre le bulletin qui contredit celui que l’on veut contrarier (et souvent c’est le NON).
    Ne jamais oublier que l’abstention ou le vote nul/blanc, même quand ils sont massifs, sont immédiatement "oubliés" par les analystes politiques (c’est leur mission !) et malheureusement par les citoyens eux-mêmes.

  • Jacques, pourrais-tu donner des précisions sur ta phrase : "Fichage poli­ti­que, syn­di­cal et reli­gieux seront auto­ri­sés comme dans les pires pays tota­li­tai­res". Si cela se concrétisait, y aurait de la "contestation" notamment du côté syndical et religieux !
    Amitiés du Sud-Est.

    • Bonjour,
      Les articles de loi autorisant le fichage sont d’ores et déjà en préparation et/ou adoptés. Ficher les citoyens sur leurs opinions politiques, religieuses ou syndicales est bien digne de la dictature.
      Sans doute les protestations syndicales et politiques se feront entendre. Mais plus ça tarde, plus cela affaiblit toute opposition, dans ce domaine comme dans d’autres....
      Amitiés,
      J

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